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Le blog de Lilou

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...à partager avec tous les amoureux de la nature, la photo, la réflexion et les voyages...


L'Art d'avoir toujours raison de Arthur Schopenhauer

Publié par voyagesvoyagesn2 sur 22 Mars 2014, 15:26pm

Catégories : #à méditer...

schopenhauer.jpg

 

"Toute vérité passe par trois stades : En premier lieu on la ridiculise; en deuxième lieu on s'y oppose violemment; enfin on l'accepte comme si elle allait de soi."

 

Il n'y a en effet aucune opinion, aussi absurde soit-elle, que les hommes n'aient pas rapidement adoptée dès qu'on a réussi à les persuader qu'elle était généralement acceptée.

 

La vanité innée, particulièrement susceptible en tout ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas admettre que notre affirmation originelle est fausse, ni que celle de l'adversaire apparaisse juste. Par conséquent, chacun, sans doute, ne devrait rien chercher d'autre que de formuler des jugements justes : pour en arriver-là, il devrait commencer par réfléchir, et ensuite ouvrir la bouche. Mais, chez la plupart des hommes, la vanité innée est accompagnée d'incontinence de langage et d'une malhonnêteté native.

Bref, très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions; que leur reste-t-il d’autre que de les adopter telles que les autres les leurs proposent au lieu de se les forger eux-même?

[...]la vérité objective d'une proposition et la validité de celle-ci au plan de l'approbation des opposants et des auditeurs sont deux choses bien distinctes. [...]

D'où cela vient-il ? De la médiocrité naturelle de l'espèce humaine. Si ce n'était pas le cas, si nous étions foncièrement honnêtes, nous ne chercherions, dans tout débat, qu'à faire surgir la vérité, sans nous soucier de savoir si elle est conforme à l'opinion que nous avions d'abord défendue ou à celle de l'adversaire : ce qui n'aurait pas d'importance ou serait du moins tout à fait secondaire. Mais c'est désormais l'essentiel.

Ebaudir, stupéfier l'adversaire par un flot absurde de paroles. Ce stratagème est fondé sur le fait que : "l'homme croit fréquemment que s'il entend des mots, il doit s'y joindre aussi une sorte de sens."
Si donc il a secrètement conscience de sa propre faiblesse, s'il est accoutumé à entendre toute sorte de choses qu'il ne comprend pas, tout en feignant de les comprendre, on peut lui en imposer en débitant d'un air grave des absurdités d'allure savante ou profonde, qui lui font tourner la tête et l'embrouillent, tout en les faisant passer pour la preuve la plus irréfutable qui soit de sa propre thèse.

La dialectique n’a rien à voir avec la vérité tant que le maître d’escrime considère qui est dans le vrai quand le débat tourne en duel : il ne reste que l’estoc et la parade et c’est ainsi que l’on peut voir la dialectique : comme l’art de l’escrime mental, et ce n’est qu’en la considérant ainsi que l’on peut en faire une discipline à part entière.

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Merci pour avoir publié ces articles.<br /> <br /> Vers la fin de cette page, il est difficile de distinguer votre contenu des liens publicitaires. Ceci est crée de l'ambiguïté non nécessaire, qui ne contribue pas à la qualité de votre site.<br /> <br /> Encore une fois, merci pour les articles.<br /> <br /> Cordialement, Denis St-Pierre
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